Mariage Venise
06mai

“Bon, veux-tu m’épouser?” À Venise, Phyo lui a fait la demande en gondole

Une demande en mariage en gondole, suivie par un romantique apéritif sur une terrasse avec une vue à couper le souffle et un tour privé en taxi au coucher de soleil

Bon Phyo 1130 600 

Demande en mariage en gondole, apéritif sur la terrasse, tour en taxi au coucher de soleil.

Venise comme vous ne l’avez jamais vue. Venise comme elle n’a jamais été vécue dans un crescendo d’émotions, intensité et douceur. Phyo et Bon sont arrivés à la lagune en partant de Singapore. Un très long voyage intercontinental afin de découvrir les merveilles d’une ville qui est sans pareil au monde entier. Seulement des vacances? Pas exactement. Bien organisé, Phyo a planifié chaque détail pour donner à sa copine quelque chose de vraiment inoubliable. D’abord, la demande en mariage en gondole; ensuite, un apéritif romantique sur la terrasse avec une vue à couper le souffle sur le Grand Canal; enfin, un tour privé sur le taxi pour se perdre dans la lumière du coucher de soleil sur la lagune. Qu’est-ce qu’on peut demander en plus à un moment tant spécial?

Il n’y a rien de suspicieux dans une promenade sur la place de Saint-Marc. Et dès qu’on est là, on peut aller faire un tour à bord d’une gondole. Quest-ce qui pourrait arriver encore? Au mieux, des éclaboussures de l’eau saumâtre. Eh bien, pas exactement. Phyo a agit dans le dos de Bon et, peu après les cinq de l’après midi, la première partie de son projet d’amour va commencer. Le bateau commence son parcours. Tout procède normalement jusqu’au moment où, juste avant de passer dessous le pont des Soupirs, une bannière a été faite tomber: il y a une grande photo de ces deux amoureux et des mots très éloquents, “Bon, veux-tu m’épouser?”

La fille se couvre le visage avec les mains. Elle est étonnée et très émue. Habillée en blanc pour moitié, elle semble déjà avoir quelque chose de nuptial. Pour Phyo c'est le bon moment pour sortir la bague de fiançailles et l’offrir à sa bien-aimée. Bon accepte. Le couple est très heureux. Phyo remercie tous les présents et la petite foule qui s’est formée autour d’eux et qui a partagé avec eux ce moment inoubliable. Bon presque essaye de se cacher, toute recroquevillée dans les bras de son fiancé. Entre-temps, la gondole poursuit son parcours jusqu’à se jeter dans le grand bassin Saint-Marc, en donnant à ces deux amoureux un autre moment plein de pure magie.

Encore des vagues qui font danser la gondole. Encore des coups daviron du gondolier et le couple arrivé de l’Orient finalement débarque sur la place Saint-Marc. Toute la ville semble être là pour eux. Ils se promènent lentement sous le porche du Palais Ducal, très proches des chapiteaux réalisés dans le quatorzième et quinzième siècle. Phyo s’appuie à l’une des grosses colonnes et il se serre à sa douce Bon, plus belle et radieuse que jamais. Leur pas suivant est l’entrée dans la célèbre petite loge du Sansovino, juste dessous du clocher de Saint-Marc. Là, devant eux, il y a les statues en bronze des anciennes divinités Minerve, Mercure et Apollo et l’allégorie de la Paix.

Juste une demie heure de relax pour les deux amoureux et ensuite, suivis par le fidèle photographe qui va capturer ces instants d’amour, on peut procéder avec l’apéritif sur la terrasse surplombante le Grand Canal. Un moment partagé avec les amis pendant lequel Bon, entre un rire et un toast, heureuse comme elle n’avait jamais été dans toute sa vie, montre à tout le monde sa  bague de fiançailles. Mais le temps court et Phyo a déjà tout organisé au détail. À 18,45 un taxi privé les attend dans l’hangar à bateaux pour couronner le tout avec un tour sur le taxi au coucher de soleil.

Et voilà. C’est la dernière prise d’un fantastique film d’amour. Le taxi transportant les futurs mari et femme bouge sans hâte. Derrière leur dos, l’imposante église de la Salut, d’abord, et la punta della Dogana, après, semblent lui dire “au revoir” pas sans commotion. La destination ne peut être que l’ile de Saint Georges, cette ile tant aimée par les poètes, les peintres, les vénitiens eux-mêmes, mais surtout par les amoureux. Bon et Phyo sont certainement des amoureux. Les minutes passent et les lumière des lampes anciennes s’allument. Comme des lucioles, elles rassurent la tiède obscurité de la nuit vénitienne.

Phyo caresse doucement sa charmante Bon. Des nouvelles pages de romanticisme sur la lagune viennent d’être écrites dans la forme la plus sincère et amoureuse. Les deux nouveaux fiancés se regardent et jouent. L’un après l’autre, des ferrys, des bateaux privés, des hors-bords passent devant eux. Mais eux, ils restent là, comme suspendus dans une dimension qui est déjà un monde différent. De l’autre côté du bassin, en même temps, les saints patrons de la ville, Saint Marc l’Evangéliste en forme de Lion et Saint Todaro, de l’haut de leurs colonnes en marbre et granit, les regardent et les bénissent. Le clair des lumières artificielles au dehors du complexe palladien éclaire leur dernière bise.

Le final parle de soi-même. Tout est encore fraiche. Rugissant. Calme. Phyo et Bon s’assoient sur l'espace ouvert devant l'église de Saint Georges. Leurs jambes et leurs pieds sont ballants. Devant eux il n’y a que la lagune de Venise. Devant eux il n’y a que la place Saint-Marc et le Palais Ducal. Devant eux il y a tout ce qu’ils ont toujours rêvé pour leur amour. Maintenant il est là, vif. Concret. Toutes les flèches du palais des Doges, les clochers de Venise, les toits à V renversée, tout cela, avec le ciel sans nuages, est devant eux. En parlant “titaniquement”, maintenant ils sont vraiment le roi et la reine du monde. C’est la force de l’amour. C'est la grandeur de l’amour de Bon et Phyo.

 

 

Ph: Laurè Jacquemin